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.avant de lire CETTE page, explications de la logique de l'Oignon.
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 #plan-de-l-oigon-graphiquehypothese-des-chacras , mise-en-garde-regression-sans-contenance-physique ,  #correspondance-entre-couches ,   #extraits-du-livre-de-ken-wilber , #fusion-identification-detachement , #tableau-points-charniere  #suite-tableau
 

Il y a des principales compensations AU MANQUE... de VIVRE
- soit manger beaucoup (tendance à grossir),
- soit baiser beaucoup,
- soit combattre beaucoup: ça peut être un militantisme ou un gros travail de mentalisation, une passion pour un centre d'intérêt.... et si vous lisez ces lignes et accédez à cet énorme travail de regrouppement de données, c'est que c'est un petit enfant blessé qui crie sa douleur et se sert d'une machine mentale adulte...
Un sage intégré aurait bien d'autre choses à faire: se poser dans la vie et simplement jouir d'exister dans la plénitude...

Un égo blessé se débrouille pour ne pas coopérer, la partie blessée se cache dans des fuyants, des projections et des symptômes somatiques, et aussi, il est le fondement même de nos pensées, qui structure le langage et la communication avec les autres.

Le corps est l'image symbolique de l'inconscient qui manoeuvre nos pensées conscientes.
On n'a qu'une libération partielle d'un aspect de sa personalité avec ce que nous savons si ne faisons pas l'intégration des bouts de personnalités perdus dans un moi problématique...
La problématique la plus profonde  rayonne dans le destin à très long terme..
Plus la problématique est dans la structure de base du moi, dans les besoins de survie physique, plus elle structure la personnalité, NOTRE PRISON qui est... notre outil de libération (problème...).
___

La conscience se construit sur l'intégration des expériences précédentes tout en oubliant ce qui n'a pas été intégré dans le plan précédent.
Ce qui n'a pas été intégré reste EN ATTENTE de l'être et devient UN BESOIN qui reste d'actualité dans le présent, ici et maintenant et à chaque souffle de l'existence..



Le MOI partiellement construit continu de grandir selon ce shéma.. "il sait tout", avec sa tête, avec LE MENTAL. Le mental peut même se construire une idée des voyages astraux..

Mais cependant il continu à avoir BESOIN DE retrouver ce qu'il a perdu en grandissant et ne peux concevoir réellement ce qu'est de VIVRE une expérience.. et même simplement VIVRE..
Le manque d'intégration empêche tout simplement les émotions, le mental, le corps, de trouver leur plénitude et d'être réunis à la même source: LE CENTRE de la Réunion des strates de conscience ainsi formées de proche en proche par construction sur la précédente:

l'insatisfaction sourde profondément d'avoir passé à coté de VIVRE tant que l'expérience reste dans le non accompli..
Ce qui a empêché de VIVRE l'expérience, c'est, fondamentalement LA PEUR de mourir en l'état de conscience actuel, que l'on quitte pour naitre dans l'état de conscience supérieur acquis de l'expérience.
LA PEUR DU CHANGEMENT est donc la peur de l'intégration d'une expérience..

Ce qui fondamentalement reste non-accompli et plombe couche après couche notre conscience de "noirceur", de "troubles narcissiques".. c'est LA PEUR de naître, et vivre.. qui se retrouve un échec réactualisé à chaque échec de RE-naissance lors d'une intégration d'une couche, qui est, symboliquement une naissance du MOI dans un état de conscience plus évolué.

par exemple le MOI d'un "sage mystique" non accompli peut très bien avoir encore de besoins de:

Relations symbiotiques et physiques si tout n'a pas été intégré avant le passage de la "couche 1" (besoin d'étreinte ou crainte du contact des autistes, homo-affectivité). Cette relation symbiotique est recherchée dans la communion avec DIEU, et LA NATURE.. LA VIE. mais en l'état d'être vivant qui doit naître d'une matrice...  gratifications : tactiles (contact peau à peau)[ application : « bébé kangourous »], kinesthésiques ( besoin d’être tenu, bercé),

Attachement aux symboliques archétypales selon la pensée magique si il ya eu des lacunes au passage de la couche 2, on est identifié aux archétypes (délire mystique de la tendance à la psychose, perceptions faussées vécues comme extérieur à soi)

Besoin de sécurité et réactions selon des craintes de punitions et réactions de défenses si la couche 3 n'a pas été franchie en pleine sécurité... (la culpabilité sexuelle et la peur d'inceste rend cette couche là d'importance, base des théories freudiennes.. (impuissance sexuelle, non intégration de la puissance masculine, homosexualité)

Et ainsi de suite.
Si l'expérience d'appartenir à un groupe n'a pas été acquise, échouée, traumatisante, la blessure de niveau 4 fait traîner un besoin d'adhérer à une morale, idéologie, dans laquelle on a son rôle..
 

Une régression consiste à se plonger dans l'état de conscience de la couche qui pose, ici et maintenant... le plus gros problème.
Mais en fait, tout cela remonte à une expérience de naissance pas totalement intégrée et au besoin de relations symbiotique avec.. un "véritable ami" qui est le transfert de son SOI le plus intime, le plus profond, et de l'Amour dont on a toujours manqué, concrêtement, c'est à dire durant la naissance.

Noez qu'en médecine chinoise, l'âme corporelle est incarnée de la conception à la naissance, mais l'âme éthérée l'est à partir de la naissance... Cette âme contient tout le psychisme transpersonel et archétypal... Il est logique donc de penser que revenir à une relation symbiotique dans le partage le plus intime connecte à ces archétypes... C'est l'expérience mystique, la rencontre en SOI-même de l'UN, de l'archétypal du MOI, de ses idéaux les plus profond, Jésus, Dieu, Bouddha..


notes prises sur le livre de Ken wilber
"Une brève histoire de tout"(édition de Mortagne)
 
 


Extraits du livre Ken wilber
"Une brève histoire de tout"(édition de Mortagne)


Figure 9-1

Échelle
9 Causal
8 subtil
----- non duel -----
7 psychique
6 Logique visionnaire
5 Formel reflexif (formop)
4 Mental règle/rôle (Conop)
3 Mental représentationnel (mental rep)
2 Fantasmatique émotionnel
1 physico-sensoriel..
 

ÉCHELLE, GRIMPEUR, VISION.
Q c'est de ces 4 stades supérieurs du développement que je voudrais discuter. Mais tous ces stades sont t'il réellement comme une échelle, comme ce que montre la figure 9-1 ? Sont t'ils réellement aussi bien délimité?
KW: La figure 9-1 ressemble effectivement à une échelle, ce qui a confondu bien des gens qui pensent que les modèles de développement son rigoureusement "linéaires", mais c'est une mauvaise compréhension de ce que les modèles de développement tentent de montrer.

La meilleure façon d'aborder la figure 9-1, c'est de penser à une série de cercles concentriques ou de sphères insérées les unes dans les autres, chaque niveau supérieur transcendant et incluant son prédécesseur. C'est une holarchie d'actualisation dont chaque stade se déploie et enclot ses prédécesseurs comme dans une série d'emboîtement successifs. La figure 9-1 n'est qu'une tranche de cette tarte concentrique. Vous pourriez dessiner toute la figure comme des cercles concentriques, exactement comme nous l'avons fais à la figure 2-2, si vous vous souvenez. De fait, la figure 9-1 n'est qu'une version légèrement augmentée de la figure 2-2: La matière (sensori moteur), le corps (émotionel et vital), le mental (mental-rep. à logique visionnaire), l'âme (psychique et subtil) et l'esprit (causal et non duel). Et, comme nous le verrons, cette grande holarchie de la conscience est l'épine dorsale des grandes traditions de sagesse du monde, que l'on retrouve dans toute les cultures, universellement.
Mais le plus important, c'est que ces neufs niveaux ou cercles gigognes ne traitent pour ainsi dire que du tiers de ce qui se passe en réalité dans le développement de la conscience. Même si nous appelons "échelle" la figure 9-1, il reste le grimpeur, celui qui gravit l'échelle, et il reste les différentes visions à chaque barreau de l'échelle. Rien de tout cela n'est un simple processus linéaire qui se déroule pas à pas..
Q Alors échelle, grimpeur, vision, Commencez par l'échelle ou  les cercles Gigogne.

LES STRUCTURES DE BASE: L'ÉCHELLE.
KW: vous en trouverez une description à la figure 9-1. Ces 9 niveaux ou cercles sont les structures de base de la conscience.

Il n'est pas nécessaire de se souvenir de l'un ou l'autre de ces stades mais voici pour référence ce qu'inclut la figure 9-1:
La sensation et la perception (physico sensoriel)
Les impulsions et les images (Fantasmatique - émotionnel)
Les symboles et les concepts (mental représentationnel)
Règles concrètes (mental règle/rôle) ou "conop" diminutif "d'opératoire concrêt", formel-réflexif ("formop") et logique-visionnaire ("intégrative").
Ensuite, les stades les plus élevés ou transpersonnels: psychiques, subtils et causal. (le Papier sur lequel ce diagramme est imprimé est le "stade le plus élevé" qui n'est pas vraiment un satde du tout, mais le Fondement non deul et vacant de l'ensemble...

Nous pourrons discuter de tous ces stades dans un moment, Ce ne sont que quelque-unes, ds principales étapes du développement de la conscience. Et cette liste n'est en aucun cas exhaustive - ce n'est qu'un échantillon représentatif.

Q Puisqu'il s'agit en réalité de sphère emboîtées les unes dans les autres, pourquoi quand même les dessiner comme une échelle?

KW La métaphore de l'échelle est utile, car elle montre que les composantes fondamentales de la conscience émergent en éalité par stades assez bien délimités, et que si vous détruisez un barreau inférieur, tous les barreaux supérieurs disparaissent avec lui. Là où la métaphire de l'échelle esr vraiment lamentable, c'est que chaque stade de l'échelle n'est pas réellement instalé "par dessus" le stade précédent, mais l'enclot dans son propre être, un peu comme une cellule enclot ou inclut des molécules, les quelles enclosent des atomes. Comme je l'ai dit, c'est une holarchie d'emboîtement sucessifs. Mais personellement, j'utilise la métaphore de l'échelle par ce que je tiens à mettre l'accent particulièrement sur les niveaux de conscience impliquées.

Par exemple, au cours du développement, les images émergent avant les symboles, lesquels émergent avant les règles, et ainsi de suite (comme le montrent les figures 5-2 5-3 et 9-1). Cet ordre est irréversible.
Aucunne somme de conditionnement social ne peut altérer cette séquence, et nous ne connaissons aucunne société où cet ordre soit modifié. c'est holarchique, cela se retrouve dans toutes les cultures, et il n'y a aucunne exception. Tout comme vous devez avoir des mots pour faire des phrases avant de faire des paragraphes, de même ces holons fondamentaux bâtissent en s'appuyant sur leur prédécesseurs, qu'ils incorporent, et c'est la raison pour laquelle l'ordre ne peut pas être inversé: les barreaux supérieurs s'appuient sur les barreaux inférieurs; cela fait partie de l'utilité de la métaphore de l'échelle.

LE MOI: LE GRIMPEUR
Q: Alors ce sont les barreaux de base dans l'échelle de la conscience ou holarchie de la conscience.

KW oui. Mais ce n'est pas là que se déroue l'action véritable, pour ainsi dire. Même si nous décrivons plutôt grossièrement ce développement des structures de base comme une "échelle", l'action véritable implique le grimpeur, celui qui gravit l'échelle. Ce grimpeur est le moi. Parfois appelé le "système du moi". (Objectivement, ou en langage du cela, c'est un système-du-moi, Subbjectivement, c'est une personne, un moi, un "sentimment de moi". J'utilise les deux expressions.)

Q Alors est ce que ce moi ou ce système-du-moi a des caractéristique propres?
KW Oui. Le moi, le grimpeur, a des caractéristique et des capacité spécifiques que l'on ne trouve pas sur l'échelle elle même.
La raison en est que l'échelle est fondamentalement dépourvue de moi - il n'y a aucun sentiment de moi inhérent à aucun de ses barreaux. Mais le moi s'appropie ces barreaux ou s'identifie à eux, et cela engendre divers types d'idendité du moi et divers stades de crossance du moi, jusqu'à que le moi tombe carrément de l'échelle et aboutisse dans la vacuité radicale - ce qui devance légèrement notre histoire. Mais l'important c'est que l'échelle et le grimpeur son des choses très différentes!
"conscientiser" pour moi dans mon expérience, était me désidentifier des "couches d'oignons" qui sont les échelles de KW mais la désidentication n'est possible que dans l'état de conscience correspondant, il faut vivre cette fusion dans l'état de conscience correspondant à celui de la partie du moi (du grimpeur) restée coincée... Vivre comme un bébé la fusion corporel dans l'Amour dépendant et attaché, par exemple pour me désidentifier d'une blessure de niveau 1 et 2 m'a permis de guérir d'un comportement impulsif lié à la musique, au soleil qui était un déplacement d'une souffrance de demande de Partage avec mon père.

Quant aux caractéristiques spécifiques du moi, je les ai énumérés dans transformations of consciousness où je les définis comme: identification, organisation, volonté ou attention, défense, métabolisme, métabolisme et navigation.
Il n'est pas nécéssaire d'aborder ce sujet, mais je peux mentionner que la "navigation", par exemple, implique les quatre pulsions que possèdent tous lles holons, incluant le holon-moi: agence, communion, autotranscendance et autodissolution (régression). À chaque barreau de la croissance et du développement du moi, le holon-moi a des quatres options de base quant à la direction à donner à son développement. Trop ou trop peu de l'une ou l'autre de ces pulsions et le moi se retrouve avec des problème pathologiques, le type de pathologie dépendant de l'endroit où il se trouve - sur l'un des neufs barreaux de base - au moment où le problème survient.
Q alors tandis que le moi négocie ou gravit ces barreaux de base, les choses peuvent mal tourner à n'importe que stade (ou barreau)

KW oui, le moi peut être en train de grimper l'échelle de l'expansion de la conscience, mais le point crucial c'est qu'il peut perdre un bras ou une jambe à n'importe quel barreau!
Si quelque chose tourne mal à n'importe quel stade du déploiement de son développement, des aspects du moi peuvent être endommagés ou "laissés derrières". Ce "laisser derrière" s'appelle répression/refoulement ou dissociation ou aliéniation.
Le moi peut perdre un bras ou une jambe à n'importe quel stade et cette perte a pour résultat une pathologie caractéristique du stade auquel la perte se produit.
Alors nous avons des pathologies qui vont de la psychose à l'état limite, aux névroses, aux pathologies existencielles ou spirituelles, selon l'endroit où "l'accident" s'est produit.
Je vais vous donner des exemples concrêts dans un moment. La question, pour l'instant, c'est que non seulement ces structures de base grandissent et évoloent, mais le moi doit en réalité les négocier, doit réellement gravir les barreaux du développement de la conscience en expansion. Il peut faire un faux pas à n'importe quel barreau et se blesser sérieusement.

POINT CHARNIÈRE
Q: Vous appelez point charnière chacunne de ces étapes.
KW: Oui, en me fondant sur l'important domaine de la recherche dont s'occupe des théoriciens et des cliniciens tels que Margaret Mahler, Otto Kernberg, Heinz Kohut, ainsi que Gertrude Blanck, et Robert Blanck, sans parler du travail de pionner de Jung sur l'individuation. Un point charnière désigne simplement le Processus Crucial de la différentiation et de l'intégration, tel qu'il se produit au cours de la croissance et du développement humain.
Une des impropriété de langage habituelles de Yogi Berre était "quand, sur la route, vous arrivez à une fourche, prenez là" Eh bien, un point charnière est simplement une fourche capitale sur la route du développement, et le moi doit négocier cette fourche. La manière dont il le fait détermine chaque fois son sort ultérieur.
Q alors neufs structures de base signifie qu'il y neuf points charnière ou pas correspondants à faire sur l'échelle.
KW, oui c'est exact. Le moi doit faire un pas vers le haut à chaque barreau de l'échelle de base, et ce pas constitue le point charnière de cette étape.
Chaque point charnière a une structure de type 1-2-3.
Un le moi évolue ou se développe ou avance vers le niveau de conscience suivant, et il s'identifie
Alors vous pouvez vous rappeler que cette notion de point charnière par ce que tous ont cette même structure de type 1-2-3:

Identifier,
dés-identifier,
 intégrer...

Ou fusion,
différenciation,
intégration,

ou imbriquer,
transcender,
inclure.

avec ce niveau, il "est un avec" ce niveau. Deux il commence à avancer au delà de ce niveau, à se différencier de lui, à se dés-identifier de lui ou à le transcender. Trois, il s'identifie avec le nouveau niveau plus élevé et se centre là. Ce nouveau barreau s'appuie en faut sur les précédents, qui doivent donc être inclus et intégrés dans l'expansion globale, et cette intégration ou inclusion est la troisième et dernière sous phase de ce point charnière particulier. Ceci est résumé dans la figure 9-2
 
Figure 9-2
ÉCHELLE GRIMPEUR VISION
Barreaux de base de la conscience grimpeur sur les barreaux de base vision du moi,
Une fois qu'ils émergent, ils continuent d'exister en tant que blocs fondamentaux ou holons de conscience fondamentaux: il est impossible de s'en détacher, seulement de faire leur refoulement si on ne les intègre pas avant par Fusion-identification-inclusion Chaque étape de l'escalade est un point charnière, un processus de type 1-2-3: 
1 Fusion/identification
2 différenciation/transcendance.
3 intégration/inclusion (détachement possible)
la vision du moi, et des autres change à chaque stade, incluant le fait que l'identité du moi, les besoins du moi et le sens moral changent.

Figure 9-2 échelle,grimpeur, vision.

Si quoi que ce soit tourne mal dans le processus 1-2-3 à quelque barreau que ce soit, alors vous avez une jambe cassée ou quelque que chose du genre. La cicatrice que laisse ce désastre dépend de ce à quoi ressemblait le monde lorsque que vous vous êtes cassé la jambe. En général, plus le barreau est bas, plus grave sera la pathologie.

DE NOUVEAUX MONDES ÉMERGENT: VISION CHANGEANTE
Q alors nous avons l'échelle et ses barreaux de base, et nous avons le moi ou le grimpeur et ses points charnière - ils nous reste à couvrir les différentes visions.

KW oui. Dans le déploiement du développement, chaque barreau offre une persective différente - une vision différente de moi et des autres - une vision du monde différente. Le monde a l'air différent - il est différent! - à chaque barreau de l'épanouissement du développement. Comme nous l'avons bu, des espaces/mondes différents, des mondes différents, naissent à mesure que la conscience évolue - il n'y a pas simplement un monde donné d'avance et reflété monologiquement..

Et ici, je voudrais particulièrement insister sur le fait qu'à chaque barreau, vous obtenez un type d'identité du moi différent, un besoin du moi différent, un un type d'état moral différent (voir figure 9-3).
 


 
figure 9-3 
NIVEAUX DE CONSCIENCE franchissement  besoin du moi MASLOW sentiments du moi LOEVINGER sens moral KOHLBERG
PC 1 physico-sensoriel PC-1  éclosion du moi physique physiologiques autistique symbiotique
PC 2 fantasmatique émotionel PC-2 naissance du moi émotionnel besoins biocentriques impulsif 0- pensée magique 
PC 3 mental rep PC-3 naissance du moi conceptuel
névrose
sécurité impulsif autoprotecteur 1- punition obéissance 2- hédonisme naïf 
PC 4 mental règle rôle PC-4 naissance du rôle dans le moi et scénarios sociaux de la vie appartenance au groupe conformiste 3- approbation d'autrui 4- la loi et l'ordre
PC 5 formel réflexif
4% des états unis à ce niveau
PC-5 l'égo mature ou mondocentrique  estime de soi consciencieux individualiste 5- droits individuels
PC 6 logique visionnaire PC-6 l'intégration corps-mental du centaure auto-actualisation autonome intégré 6- principes individuels de conscience
PC 7 psychique PC-7 le psychisme 
sortie du domaine des enneagrammes
auto-actualisation
PC 8 subtil PC-8 le subtil auto-actualisation 7 universels spirituels
PC 9 causal PC-9 le causal auto-actualisation
suite tableau

 Ce sont tous des aspects des différents mondes qui se déploient à chaque barreau ou dimenssion de la conscience.
Voilà, c'est une esquisse rapide du tableau. L'échelle avec ses barreaux de base de la conscience: le grimpeur avec ses points charnières: et les différentes visions du monde à chaque barreau. Échelle, grimpeur, vision.
Q alors maintenant quelque exemples concrêts.
KW ce modèle du développement de la conscience est fondé sur le travail d'environ soixante ou septante théoriciens orientaux ou occidentaux. La figure 9-3 en mentionne trois: Abraham Maslow, jane Loevinger et Lawrence Kohlberg. J'ai tendance à les utiliser dans mes exemples simplement par ce qu'ils sont très connus.
Q alors pouvez vous ancrer cela dans le concret pour moi? Prenez l'exemple du mental règle/rôle et faites moi parcourir le tableau dans chacune des collonnes.
KW le mental règle/Rôle est une faculté qui commence à se développer chez l'enfant vers l'êge de 7 ans environ, C'est la capacité de former des règles mentales complexes et d'assumer un rôle social. L'enfant commence à comprendre qu'il n'est pas seulement un corps avec des impulsions et des désirs, mais également un moi social parmi  d'autres moi sociaux, et il doit s'ajuster à ces rôles sociaux-culturels. C'est une période difficile et éprouvante.
Alors voici comment fonctionne notre exemple. Lorsque que la structure de base règle/rôle émerge, le moi de l'enfant affronte un nouveau barreau de la conscience. il va donc d'abord poser le pied sur le barreau - il va s'identifier à ce barreau, s'identifier à cette capacité de suivre les règles et d'assumer des rôles. En d'autre mots il va s'identifier au mental règle/rôle (c'est la phase 1 du point charnière).
À ce point, le moi est un moi règle/rôle. C'est là son identité centrale. C'est son sentiment de moi fondamental. Il a le sens de la conformité à ces règles et à ces rôles et, par conséquent, comme vous pouvez le voir dans la collonne de Loevinger, le sentiment du moi est conformiste. Et pour la même raison le besoin fondamental du moi à ce stade est celui de l'appartenance, comme vous pouvez le voir dans la colonne de Maslow. Et l'état moral du moi à ce stade est centré sur l'approbation conventionelle des autres, ce que vous pouvez voir dans la colonne de Kohlberg

Q Alors cela fait le tour du tableau: échelle, grimpeur et vision.

KW Oui, essentiellement. En réalité c'est terriblement simplifié - j'espère que vous le comprenez - mais c'est l'idée générale.
Q
et si le développement continue?

KW Si le dévoleppement continue, le moi va finalement grandir et dépasser ces points de vue et sa conscience va prendre de l'expansion une fois de plus. Pour cela il doit quitter le barreau où il se trouve, se dés- identifier de lui ou le transcender - cette différenciation ou transcendance est la phase 2 du point charnière, pour ensuite s'identifier au barreau suivant de l'échelle - c'est la phase 3, laquelle amorce un nouveau point charnière, et nous repartons de nouveau. Jusqu'à que bien entendu, survienne l'arrêt du développement.

Q maintenant, en ce qui concerne ces visions changeantes. Elle ressemblent généralement aux stades eux même, vrai?
Loevinger et Kohlberg et Maslow parlent de stades.

KW: oui mais dans un sens très général, ce qui une fois de plus a confondu maints critiques. Tous les développementalistes, pratiquement sans exceptions - Kohler, Carol, Gilligan, Heainz Werner, Jean Piaget, R.Peck, Habermas, Roert Selman, Eric Erikson, J.M Baldwin, Silvanon Arieti, et même les traditions contemplatives: de Plotin à Padamsanbhava, de Chich - i à Fa -tsang - ont une liste de type stade ou mêle une liste de type échelle, une holarchie de la croissance et du développement. Et ils ont cette holarchie de la croissance et du développement. Et ils ont cette holarchie de type échelle par ce que c'est ce qui correspond à leurs données.
Ces stades dont issue de la preuve empirique, phénoménologique et interprétative, et d'une énorme quantité de données de recherche. Ces gens ne fabriquent pas ça par ce qu'ils aiment les échelles.

Mais il ya une chose importante à savoir concernant ces holarchies, même dans leurs visions fortes comme celles de Kohlberg, environ 50% des réponses du moi, à quelques moment que ce soit de son développement, tendent à provenir d'un niveau, 25% du niveau immédiatement supérieur et 25% du niveau inférieur. Aucun moi n'est jamais simplement "à" un stade. De plus il existe toutes sortes de régressions, de spirales, de sauts en avant temporaire, d'expériences-sommets, et le reste.

Q alors c'est plutôt une moyenne."
""
KW Oui, c'est un peu comme ce que nous disions ai sujet des cultures - elles ont un centre de gravité moyen, avec quelques membres qui se situent au dessus et d'autre au dessous.
De la  même manière, le système-du-moi a son propre centre de gravité, pour ainsi dire, ce qui signifie que certaines composantes de sa propre intériorité peuvent être au-dessus et d'autres au dessous de sa propre conscience moyenne. Le grimpeur en d'autres mots, ressemble plus à une tâche qu'à une entité bien délimité - il se répand en quelque sorte, le long de sphères fondamentales de conscience en expansion.

PATHOLOGIE
Q vous avez dit que le moi pouvait être blessé - perdre un bras ou une jambe - à n'importe quel barreau.
 KW Oui. Certains aspects du grimpeur, de la tache, peuvent rester pris sur des barreaux inférieurs. Ce sont de petite taches qui se séparent de la tache principale et restent coincées à ces stades inférieurs.

Q C'est le refoulement ou la répression.

KW au sens le plus général, oui. Nous pouvons nous servir des stades moraux comme exemples.
Comme vous pouvez le voir à la figure 9-3, les stades inférieurs et les plus précoces du développement moral son écocentriques, narcissiques et orientés vers le moi-seulement.
Ils ont tendance à être très impulsifs et très hédonistes. ce sont les stades préconventionnels de Kohlberg. Les stades intermédiaires s'appellent conventionnels par ce que, comme nous venons de le voir, ils ont tendance à être très conformistes - mon pays à tord ou à raison. Les stades supérieurs sont appelés postconventionnels par ce qu'ils commencent à transcender les modes conventionnels et conformistes, et se centrent plutôt sur le pluralisme universel et les droits individuels. Plus haut encore, il ya les stades post-postconventionnels ou spirituels que nous allons bientôt aborder..

Maintenant si pour diverses raisons, survient une sorte de traumatisme grave et répété durant les premiers stades préconventionnel, durant les trois ou quatres premières années de la vie -voici ce qui a tendance à se produire:

Étant donné que le centre de gravité du moi à ce stade préconventionnel est impulsif, des aspects de ce moi impulsif peuvent être séparés ou dissociés. Si cette dissociation est très grave, le développement personnel s'interrompt brutalement. Mais plus souvent qu'autrement, le moi va simplement continuer à se développer, il va continuer à gravir les structures de base de l'expansion de conscience, si cahoteusement que ce soit, tout blessé qu'il soit. Il peut saigner abondamment, mais il continue de grimper.
Néanmoins un aspect du moi impulsif a été séparé et dissocié. Cet aspect séparé ne continue pas de grimper, ne continue pas de grandir et de se développer. À la place il élit domicile au sous sol. À ce stade moral, il a une vision du monde du stade 1, c'est là que la dissociation s'est produite. Il demeure au stade moral 1 même si le reste du moi continue à se développer. Alors cet aspect séparé est complètement narcissique, égocentrique, ne s'intéressant qu'à lui même et totalement impulsif. Il continue à interpréter le monde à l'intérieur des catégories à sa disposition à ce stade primitif et archaïque.
Pendant que la tache principale du moi glisse lentement vers le haut de l'échelle cette petite tache reste derrière et sabote le moi principal avec des symptômes névrotiques ou même psychotiques. La tache principale parvient à une vision plus élevée et plus large du monde, mais la petite tache, ne se consacre qu'à sa vision du monde narcissique, archaîque, celle de son moi seulement, et à ses impulsions et à ces besoins préconventionnels.
Le conflit interne entre la tache principale, laquelle peut maintenant se trouver au stade moral 3 4 ou même 5 He bien! le conflit interne entre la tache principale et la petite tache au stade 1 peut être dévastateur.
Ce n'est pas un conflit extérieur c'est une guerre civile, Et ça quelque soit le nom qu'on lui donne c'est une pathologie.
Comme nous le verrons une des choses que nous voulons faire dans le développement c'est aider à mettre un terme à ces guerres civiles..

STADES DU DÉPLOIEMENT SPIRITUEL
Q Mais cela signifie-t'il qu'une personne doit négocier tous les niveaux inférieurs -disons les niveaux 1 à 6 - avant que les stades supérieurs ou spirituels puissent se déployer?

KW On peut avoir une expérience spirituelle - une expérience sommet -à presque n'importe quel stade de la croissance. Les structures de base, des plus basses aux plus élevées sont des potentiels structuraux dans l'être de chaque personne. Alors si vous pouvez accéder momentanément aux dimenssions supérieures dans diverses condition - moment d'exaltation, de passions sexuelle, de stress, rêve éveillé, états induits par des drogues ou même durant des épisodes psychotiques.

Mais voyez ce qui se passe. Disons que la personne est au stade oral 3 de Kohlberg et qu'elle a une expérience, un influx de certains phénomènes relevant du niveau subtil - une intense illumination intérieure peut être. Cela peut changer profondément sa vie et l'ouvrir à de nouveaux mondes, à de nouvelles dimenssions, à de nouveaux modes de conscience.

Et peut être que cela peut amener une véritable transformation ou une véritable évolution ou un véritable développement de sa conscience. Et si vous lui faite passer un test pour mesurer son stade moral, vous pourriez vous rendre compte qu'elle s'est effectivement transformée et qu'elle est passée du stade moral 3 au stade moral 4... Elle ne peut pas aller ailleurs! On ne peut pas escamoter un stade pas plus que ne peux aller d'un atome à une cellule en escamotant les molécules. Alors une personne qui est au stade moral 3 a une profonde expérience spirituelle peut être motivée à passer au stade suivant, le stade 4, mais elle ne peux en aucun cas aller du stade 3 au stade 7..

La progression dans les stades authentiquement spirituels ou transpersonnels du développement (le stade 7 de Kohlberg et les stades ultérieurs) dépend de tous les développements antérieurs au stade 6-5-4-3, etc, Chacun de ces stades contribe pour une part absolument essentielle à la manifestation du stade 7. Et même si une personne peut avoir une expérience sommet relevant d'une dimension supérieure, le moi de la personne doit tout de même grandir, se développer et évoluer afin de s'ajuster de manière permanentes à ces dimensions plus élevées ou plus profondes.

Q Vous citez Aurobindo : "l'évolution spirituelle obéit à la logique des déploiements succesifs; elle ne peut faire un mouvement majeur et décisif que si le pas majeur principal a été suffisemment conquis: même si l'on peut avaler certains stades mineurs ou les escamoter par une ascension brusque et rapide, la conscience doit revenir en arrière pour s'assurer sur le territoire qu'elle a couvert et annexé à la nouvelle condition de manière sécuritaire; une vitesse plus grande ou une plus grande concentration [du développement ce qui est effectivement possible] n'élimine pas les pas eux même, ni la nécéssité de les maitriser successivement]

KW oui. Un des grands problème du domaine de la psychologie transpersonelle fut qu'elle avait tendance à ses débuts de se focaliser sur les expériences sommet. Vous aviez l'égo qui était très méchant, et vous aviez tout ce qui n'est pas l'égo qui était très bon. De fait, souvent, selon ce point de vue, tout ce qui n'était pas l'égo était Dieu. Alors vous aviez de l'égo, bouououou... pas d'égo, hourraaaaaaaa!

Et vous aviez ce modèle de transformation du genre en-une-etape: vous alliez tout droit du vilain égo séparatif, analytique et rationnel, à la conscience cosmique de Dieu, expansive et libérée. Débarassez vous de l'égo vous avez Dieu, N'importe quoi, absolument n'importe quoi qui ne soit pas l'égo est Dieu.

Bien sur nous savons maintenant que plusieurs des stades qui ne sont pas l'égo sont en réalité bordéliques - des cauchemars pré égotiques, prérationnels et prépersonels. Ainsi plusieurs des théories qui reccomandent le non-égo reccomandent en réalité la régression, pas la transcendance. La confusion habituelle pré/tarns, où l'on confond pré-ego et trans-égo, simplement par ce que les deux sont du non-égo..

Cette idée naïve de la transformation en une étape s'est maintenant rattachée à une vision purement "terre plate", de sorte que la "conscience cosmique" signifie finalement que nous allons simplement du vilain égo newtonien au moi-un-avec-gaïa, toile de la vie, nouvelle physique. Nous devenons un avec la terre plate et nous sommes illuminés et cela sauve la planète.

Hélas c'est loin d'être aussi simple. Nous n'allons pas d'un gland à une forêt en un saut quantique. Il y des stades dans toute croissance, incluant la croissance humaine. Ces stades fondamentaux - j'en énumère neuf mais ce n'est qu'un résumé - sont fondés sur une somme imposante de preuves empiriques, phénoménologique, interprétatives et contemplatives que l'on trouve dans toutes les cultures. Nous continueons à raffiner ces stades et il ya beaucoup de questions auxquelles il nous faut répondre. Mais ce modèle de réponse en une étape est désespérément naïf. Alors les gens peuvent avoir des expériences spirituelles et des expériences-sommet, mais ils doivent magré tout assumer ces expériences dans leur propre structures. Ils doivent malgré tout grandir et se développer jusqu'à un point où ils sont réellement capables d'assumer la profondeur offerte par les expérience sommet. Ils doivent malgré tout aller du gland au chêne s'ils veulent devenir un avec la forêt..
 

Peut être que ce patient a vécu une expérience sommet... et a besoin d'y revenir pour intégrer.
Il ne peux pas progresser plus...

"J'ai besoin de vivre ma peine seul
Trop d'exercice de référence me rend dingue, j'ai le sentiment de faire que ça depuis plusieurs mois
Aujourd'hui j'ai besoin de vivre et le dépasser . besoin de vivre l'expérience du niveau de conscience précédent?.. Si cela est fait le niveau de conscience précédent intégré ne devrait plus bloquer le niveau de conscience demandé par le travail sur soi.

Je sais que je suis en crise et touche le fond de mon noyau, avec violence et peine
Le niveau est peut être trop élevé et rapide pour moi".. thérapie trop brutale pour une conscience qui n'a pas le temps d'intégrer..

LA RELIGION DE LA TERRE PLATE.
Q alors une expérience-sommet est une sorte d'expérience "coup d'oeil"; vous obtenez un bref aperçu de dimenssions que vous ne pourriez même pas supporter.

KW Oui. Et il ya un autre problème en rapport avec tout cela, et qui est en fait encore plus dévastateir. l'échelle peut se développer et aller beaucoup plus haut que la volonté du moi de la gravir. Techniquement, nous disons que le développement cognitif est nécéssaire mais pas suffisant pour le développement moral.
Ceci signifie par exemple (et nous connaissons tous des cas de ce genre) qu'une personne peut avoir accédé à la rationalité du niveau 5 -elle peut être incroyablement avancée intellectuellement - et en être toujours au stade moral 1. Essentiellement il s'agit d'un nazi très intelligent. L'échelle est beaucoup plus haute que le grimpeur, lequel reste attaché aux barreaux inférieurs. c'est une chose que d'aller faire un tour dans une structure supérieure mais c'est tout autre chose que d'y vivre!

Et la même chose peut se prouire avec les expériences supérieures. Les gens peuvent accéder temporaireent à des barreaus très élevés de l'échelle ou cercle de la conscience mais ils refusent de vivre réellement à ces niveaux - ils ne grimperont pas vraiment jusque là haut. Leur centre de gravité reste assez bas, et même vil.
Et si ils veulent vivre à hauteur de leurs expériences spirituelles, alors ils devront grandir et se développer. ils devront amorcer le déploiement du développement, l'expansion holarchique, résider véritablement dans les sphères en expansion de la conscience. Leur centre de gravité doit se déplacer - se transformer - et passer à ces sphères plus élevées ou plus profondes de la conscience. Il ne sert à rien de simplement les "idéaliser" en habillant théorie et en bavardant religion.

------------ Fin des notes -----------


 
Tableau inspiré du KEN WILBER brève histoire de grand tout
Dans les lignes en blanc, la correspondance avec la psychologie Freudienne. (source
NIVEAUX DE CONSCIENCE pathologies âge typique d'intégration
PC- 0  indiférencié ou matrice primaire
pathologies périnatales
autisme.
thérapie de régression profonde
PC 1 physico-sensoriel physico sensoriel psychoses physiologiques/
pacification
 Identification projective: pathologies traitées par médocs généralement
éclosion du moi physique 5 à 9 mois
stade oral chez l'enfant 0-15 mois
PC 2 fantasmatique émotionel fantasmatiquement émotionnel  narcissiques-limites techniques de structuration

clivage et fusion, thérapies basées sur les techniques de Kenberg Kohut Masterson, Blanck et Blanck et Margaret Mahler

15 à 24 mois
2°) LE STADE ANAL :Deuxième et troisième année. Stade prégénital

LA PHASE PHALLIQUE :(stade prégénital ; relation d’objet reste duelle)
Valable pour les 2 sexes : pénis / clitoris 3ème 4ème année

LA PHASE OEDIPIENNE : LE COMPLEXE D’ŒDIPE :
De la 4ème année à 6 ans. Il s’agit du premier stade génital.
C’est un conflit entre les 3 personnages familiaux : l’enfant, le père, la mère, on parle de triangulation de la relation d’objet.
« L’ensemble organisé des désirs amoureux et hostiles que l’enfant éprouve à l’égard de ses parents »

PC 3 mental rep mental représentiationel névrose
(psychonévrose)
techniques d'exploration

refoulement,
sublimation,
transendance,

2 à 4 ans symboles
4 à 7 ans concepts
DE 6 ANS A LA PUBERTE
Mise en sourdine de la sexualité (variable selon les cultures.) Toutefois tous les modes de plaisir antérieurs sont utilisés (à bas bruit)
PC 4 mental règle rôle Conop mental règle/rôle pathologie du scénario analyse du scénario

Fusion avec les rêgles: conformisme.
moi Sociocentrique.

conop (6-7 ans domine 11-14 ans, assumer le rôle de l'autre)
PC 5 formel réflexif
4% des états unis ont intégré ce niveau (Formop)
formel reflexif névrose de caractère
(névrose d'identité) 
introspection
Imagination de plusieurs mondes possibles, idéalisme; changer le monde en fonction de ses rêves, Moi mondocentrique. Pensée postconventionelle...
formop , émerge vers 11-15 ans 
L’ADOLESCENCE
apparaît la reviviscence du conflit oedipien. Il est générateur d’angoisse et pousse l’adolescent à renier son attachement familial. Il adopte des conduites d’opposition, avec des comportements plus ou moins provocants, il prend le contre-pied des opinions familiales. Comme s’il voulait contraindre les parents à prendre l’initiative de la rupture des liens.
PC 6 logique visionnaire logique visionnaire pathologie existentielles therapie existencielle
.intégration corps mental, Logique réseau intégrative et synthétique, Moi observateur de l'interraction mental/monde
..
PC 7 psychique psychique troubles psychique mysticisme de la nature. fusion avec la nature. Écologie profonde et écoféminisme..Subblimation de l'enneatype dominant.
PC 8 subtil subtil pathologies subtils  mysticisme du divin..
états affectifs d'expansion d'Amour et schème archétypaux, Union avec la déité ou structure archétypale du moi..
PC 9 causal causal pathologies causales mysticisme sans forme...absolue plénitude.

Âge à partir duquel il est possible d'intégrer.. (source wikipédia)

  1. physico-sensoriel (stade prérationnel) : (avant : l'organisme physique) "la sensation et la perception" ; de 0 à 3 mois
  2. fantasmatique-émotionnel : "les impulsions et les images" ; de 1 à 6 mois
  3. mental-représentionnel : "les symboles et les concepts" ; de 6 mois à 2 ans
  4. mental règle/rôle : "règles concrètes" ; de 6 à 8 ans
  5. formel-réflexif : pensée abstraite ; de 11 à 15 ans
  6. logique-visionnaire : pensée visuelle ; 21 ans
  7. psychique (ici commencent "les stades plus élevés ou transpersonnels") : "mysticisme de la nature"
  8. subtil : "mysticisme du divin" ; 28 ans

  9. causal : "mysticisme sans forme" (et après "non duel" : "mysticisme non duel") ; 35 ans.

C'est long à taper cela...

L’évolution est un processus qui transcende et inclut (c'est à dire intégre)

Q : Quelle est l’impulsion secrète de l’évolution ?
Ken Wilber : Une molécule transcende et inclut des atomes. Transcende, au sens où elle a certaines propriétés émergentes ou novatrices ou créatives qui ne sont pas seulement la somme de ses composantes. C’est tout l’objet de la théorie des systèmes et du holisme en général : de nouveaux niveaux d’organisation apparaissent et ils ne peuvent être réduits dans tous leurs aspects à leurs dimensions subordonnées – ils les transcendent. Mais ils les incluent aussi, parce que les holons subordonnés sont néanmoins des composantes du nouveau holon. Donc l’évolution transcende et inclut.

Q : Alors le supérieur possède l’essentiel de l’inférieur, plus quelque chose d’autre.

K W : Oui, c’est une autre manière de le dire, et Aristote fut le premier à le signaler – tout ce qui fait partie de l’inférieur est dans le supérieur, mais tout ce qui fait partie du supérieur ne se trouve pas dans l’inférieur, et ce qui établit invariablement une hiérarchie ou plutôt une holarchie. Les cellules contiennent des molécules, mais pas l’inverse. Les molécules contiennent des atomes, mais pas l’inverse. Les phrases contiennent des mots, mais pas l’inverse. Et c’est ce pas l’inverse qui établit une hiérarchie, une holarchie, un ordre croissant de totalité.
« Brève histoire de tout » p. 61

Nous pourrions dire ici que c’est ce processus, cette impulsion secrète de l’évolution qui sous- tend l’esprit intégratif, tel que je me le représente. Une tentative d’intégration de deux éléments différents, ce n’est pas seulement les inclure ensemble, c’est aussi les transcender dans un processus créatif qui nous place au dessus.
---notes résumées (!!! c'est pas le vrai texte, il est écourté à l'essentiel pour aide mémoire)

PC-1  éclosion du moi physique
Le moi est fusionnné avec le monde sensorimoteur - l'état primaire de fusion ou le narcissisme primaire. L'identité du oi est physiocentrique, fusionnée avec la dimension matérielle, avec la physioshère.
Mais quelques part vers le quatrière mois, le bébé commence à différencier les sensations phsyiques dans son corps et celles de l'environnement, le bébé mort son pouce ça lui fait mal, il mort la couverture ça ne fais pas mal, il apprend la différence entre la couverture et son pouce... vers l'âge de 5 a 9 mois.
Si le moi échoue dans cette différenciation il est ouvert à l'état symbiotique qui est une des principales caractéristiques de la psychose: incapacité à d'établir des frontières même physique du moi
La notion du moi et de l'autre sont confondues. il peut y avoir également un influx de conscience subtile et transpersonnelle, mais c'est plutôt rare et souvent gravement déformé.
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PC-2 naissance du moi émotionnel
Le Bébé a établi des frontières réalistes pour le moi physique mais pas encore pour le moi émotionnel identifié aux émotions des autres. Il traite le monde comme une extension de lui même - ce qui est le sens technique de narcissisme -
Le moi est purement écologique, biosphérique, libidinal et impulsif fusionné avec la biosphère intérieure et extérieure, totalement superficiel et égocentrique (en dépit de l'usage qu'on fait les romantiques de cette fusion émotionelle dans leur quête d'union)
Naissance de la dualité, le début de l'aliéniation, l'éjection du paradis originel. La fusion est un emprisonnement ou l'on est dominé par tout ce qui n'est pas transcendé. Le monde manifesté est un endroit brutal, les humains souffrent le bébé en prend conscience c'est le début de l'éveil à la réalité du samsara..
Le moi peu rester fusionner à son stade émotionellement narcissique (troubles de la personalité narcissique)
Si le processus de différenciation commence mais qu'il n'est pas résolu, cela mène aux troubles de "états-limites".
L'individu n'a pas le sentimment du moi unifié et cohérent, soit que le moi traite le monde comme une extension de lui même, soit que le moi est envahi et torturé par le monde (limite entre la psychose et la névrose.)

PC-3 naissance du moi conceptuel
Le moi commence à s'identifier au moi mental ou conceptuel.
Le mental représentationel est constitué d'images, de symboles et de concepts. Les images commencent à émerger vers l'âge de 7 mois, les symboles au cours de la deuxième année et dominent la conscience entre 2 et 4 ans.
Les concepts occupent la conscience de l'âge de 4 à 7 ans, et c'est lorsque les concepts émergent qu'un moi spécifiquement mental, un moi conceptuel commence à émerger.
Le moi commence à entrer dans le monde linguistique, le monde noosphérique.
toute névrose est une crise écologique.
Ce moi existe dans la nooshpère et peut refouler la biosphère: individuellement cela produit une névrose, collectivement une crise écologique.
Le monde linguistique est un nouveau espace/monde. Le moi peut penser au passé ou planifier.
Il peut s'inquiéter et souffrir d'anxiété, ressentir remords, culpabilité et regrets.
c'est précisément par ce que la noosphère transcende la biosphère qu'elle peut non seulement transcender et inclure mais aussi refouler, déformer et nier. Pas seulement différencier mais dissocier
Au sens technique la névrose signifie qu'un moi mental assez stable et cohérent a émergé, que ce moi mental-conceptuel (égo) peut refouler et dissocoer des aspects de ses pulsions ou impulsions corporelles et que ces pulsions refoullées ou déformées (sexuelles ou agressives, habituellement) réapparaissent par conséquence sous des formes déguisés et douloureuses connues sous le nom de symptômes névrotiques.
Les thérapies qui visent les états limites (PC-2) sont celles que nous appellons thérapies de structuration, par opposition aux thérapies d'exploration du niveau névrotique (PC-3).
En fait un des buts de la thérapie de structuration est "d'élever" le cas limite jusqu'au point ou il acquiert la capacité de refouler.
névrose
PC-4 naissance du rôle dans le moi
--voir notes intégrées dans le tableau--
PC-5 l'égo mature ou mondocentrique
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PC-6 l'intégration corps-mental du centaure
 

L’intégration corps-mental du stade du centaure

K W : La structure de base de la conscience à ce stade est la logique visionnaire ou logique réseau, c’est une forme de conscience intégrative et synthétique (…).
La logique visionnaire additionne les parties et voit les réseaux d’interactions (…)
Lorsque le centre de gravité du moi s’identifie à la logique visionnaire, lorsque la personne vit à ce niveau, cela tend à produire une personnalité hautement intégrée, un moi non seulement capable de parler d’une perspective globale, mais de l’habiter réellement.
Alors la faculté hautement intégrative de la logique visionnaire soutient un moi tout aussi intégré. C’est la raison pour laquelle j’appelle centaure le moi de ce stade d’évolution, car il représente une intégration corps / mental, une intégration de la noosphère et de la biosphère, en un moi relativement autonome, ce qui ne signifie pas que ce moi soit isolé, atomique ou égocentrique, mais plutôt qu’il est intégré dans ses réseaux de responsabilité et de service. (…)
« A ce stade, le mental et le corps sont tous deux des expériences pour le moi intégré ». Cela dit tout et de manière très succincte. Premièrement, à ce stade, le moi est conscient à la fois du mental et du corps en tant qu’expériences. C'est-à-dire que le moi observateur commence à transcender à la fois le mental et le corps et donc qu’il peut être conscient d’eux en tant qu’objets de conscience, en tant qu’expériences. Ce n’est pas seulement le mental considérant le monde, c’est le moi observateur observant à la fois le mental et le monde. C’est une transcendance très puissante, que nous verrons s’intensifier dans les stades supérieurs.
Deuxièmement, et précisément parce que le moi observateur commence à transcender le mental et le corps, il peut alors commencer à intégrer le mental et le corps. Donc le centaure apparaît.

Q : Vous dites également du centaure que c’est le niveau existentiel.
K W : Eh bien, à ce stade, vous êtes réellement livré à vous-même. Vous n’avez plus une fois aveugle dans les règles et les rôles conventionnels de la société. Vous n’êtes plus ethnocentrique ou sociocentrique. Vous avez pénétré profondément dans un espace mondocentrique.
Ce stade du centaure et tous les stades au-delà sont mondocentriques ou globaux. Les stades plus élevés ou plus profonds dévoilent simplement de plus en plus cette liberté mondocentrique à mesure que l’on pénètre dans les domaines plus authentiquement spirituels.

Q : Alors cela fait partie des bonnes nouvelles de ce stade existentiel ou centaurique.
K W : Oui. Une des caractéristiques du moi véritable à ce stade est précisément qu’il ne gobe plus toutes les consolations conventionnelles et engourdissantes. (…)
Le moi fini va mourir – la magie ne le sauvera pas, les dieux mythiques ne le sauveront pas, la science rationnelle ne le sauvera pas – et la confrontation à ce fait cinglant fait partie de l’acquisition de l’authenticité.
Les existentialistes ont admirablement analysé ce moi authentique, le véritable moi centaurique et, chose des plus importantes, ils ont analysé la mauvaise foi et les mensonges courants qui sabotent cette authenticité. (…) Ce type d’authenticité existentielle est important, car il constitue une condition préalable à remplir pour entrer dans le transpersonnel sans le poids des mythes, des anticipations magiques ou des exaltations égocentriques ou ethnocentriques. (…)
Toute la question du niveau existentiel, c’est que vous n’êtes pas encore dans le transpersonnel, mais vous n’êtes plus dans le personnel – tout le domaine personnel a commencé à perdre de sa saveur, a commencé à devenir profondément insignifiant. Et bien entendu, il n’y a pas beaucoup de raison de sourire. C’est une âme pour laquelle tous les désirs sont devenus ténus, pâles et anémiques. C’est une âme qui, affrontant carrément l’existence, en est totalement dégoûtée. C’est une âme pour laquelle le personnel est tombé complètement à plat. C’est, en d’autres termes, une âme au bord du transpersonnel.
C'est la traversée du désert..

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PC-7 le psychisme
sortie du domaine des enneagrammes
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PC-8 le subtil
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PC-9 le causal
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Doccument de psycho typique (pour comparaison) pris sur
http://www.psychiatriemed.com/anne_malgoire_lorin_etapes_developpement_affectif_enfant.php

1°) LE STADE ORAL :

De la naissance jusqu’à 15 mois.

Stade prégénital
 
 

 A) LES INTERETS DU NOURRISSON :

Ils sont plus limités que ceux de l’enfant plus grand.

a) Gratifications orales alimentaires : le plaisir d’être nourri, par la tétée.

b) Gratifications orales non alimentaires : le plaisir tiré de la succion : de la tétine, du pouce.

c) Autres gratifications : tactiles (contact peau à peau)[ application : « bébé kangourous »], kinesthésiques ( besoin d’être tenu, bercé), auditives, olfactives ( reconnaissance de l’odeur de la mère dés les 1ers jours) mais aussi chaleur. Un maternage de bonne qualité suppose la prise en compte de tous ces besoins.

BOWLBY (1958) a insisté sur l’importance des liens non alimentaires entre le bébé et la mère, un besoin primaire d’attachement, de contact interpersonnel et social : s’exprimant dans des conduites visant à retrouver ou à maintenir la proximité avec la mère (ou son substitut).

Exp. HARLOW : de jeunes singes macaques rhésus séparés précocement de leur mère, mis en contact avec une mère artificielle nourricière en fil de fer ou avec une mère artificielle non nourricière de contact agréable, choisissent le leurre maternel en tissu.
 
 

 B) LA RELATION D’OBJET :

 a) pendant les premières semaines :

Il n’y a pas de distinction claire entre le sujet et le monde extérieur

Il y a alternance entre états de tension et de bien être ; déplaisir / plaisir ; besoins de l’enfant et réponses maternelles

Le bébé est actif dans la relation.

La protection contre les stimuli externes est double :

- du côté du bébé : il a une barrière : il module sa vigilance, son attention

- du côté de la mère : rôle capital de pare excitation.

Freud : états de bien être = narcissisme primaire

Klein : états de bien être= bon objet / tension : mauvais objet que l’enfant tente d’écarter

Données récentes : basées sur l’observation directe :

Compétences du nourrisson : capacité à participer activement à l’interaction avec son entourage, sa mère en particulier : Orientation sociale primaire BOWLBY (2), « Amour primaire » BALINT
 
 

 b) l’accès à une relation objectale :

L’enfant identifie le monde extérieur en différenciant le personnage humain, des choses, dont l’enfant dispose longtemps, comme des parties de lui-même.
 
 

2 modèles de développement :

1- Les processus d’intégration : l’intégration progressive d’expériences de reconnaissance partielle amène à la reconnaissance d’autrui

- SPITZ (10): 3 périodes importantes appelées « organisateurs » (phases critiques et vulnérables)

+ Réponse sociale de sourire : 8ème semaine

Au sein de la dyade mère nourrisson : plaisir de la mère, renforcement des interactions ; répétitions d’expériences qui permettent à l’enfant de relier la représentation de quelque chose d’extérieur à ce qu’il éprouve en lui-même.

+ Angoisse du 8ème mois :

L’enfant ne répond plus par le sourire à n’importe quel adulte : distinction familier/ étranger

Devant l’étranger, en l’absence de la mère : l’enfant baisse les yeux, se détourne, voire pleure.

Conceptions actuelles :

La reconnaissance de la mère comme objet total se fait progressivement à une période antérieure au 8ème mois

Et, l’angoisse de perte de la mère est plus précoce que l’apparition de réactions manifestes de peur face à un non familier.

Conceptions modernes des affects primaires (ENGEL) :

Il existe 2 grands types d’affects qui sont des comportements de base chez l’homme et dans d’autres espèces, réponse psycho biologique de l’organisme à des situations traumatiques :

 - l’affect angoisse : réponse à un danger menaçant

 - l’affect dépressif : réponse à un danger qui s’est réalisé

+ Le non : 3ème organisateur, entre 12 et 18 mois :

Le non est dit ou exprimé par geste avec un plaisir manifeste.

L’enfant imite le geste de la mère qui interdit un certain nombre de choses ; ce qui lui permet de « s’identifier à l’agresseur », et d’acquérir un certain pouvoir sur le monde extérieur.
 
 

2- Les processus de différenciation :

Perception syncrétique (appréhension globale et indifférenciée) du monde extérieur dont se dégage progressivement autrui et soi

- MALHER (7): - 1ère phase qualifiée d’ « autistique », ou de fusion, de symbiose ; de la naissance à 6 mois.

- Puis processus de séparation- individuation :

1- différenciation, exploration : de 6 mois à 1 an, à proximité de la mère

2- phase d’exercices et d’entraînement : progrès instrumentaux considérables, l’enfant se lance à l’aventure, mais revient souvent vers la mère (fin de 1ère année, début 2ème année)

3- phase de rapprochement (cf. début du stade anal)
 
 

- WINNICOTT(11 et 12) : pédiatre puis pédopsychiatre anglais

Son originalité a consisté à mettre en évidence l’influence de l’environnement sur le développement psychique (à partir de sa pratique psychanalytique et de l’étude des carences affectives et éducatives précoces, et des psychoses infantiles)

1er stade de « dépendance absolue » : où la mère n’est pas perçue : il est fondu avec elle ; elle est un support « holding » qui soutient physiquement et psychiquement l’enfant, et représente tout ce qu’apporte l’environnement.

« La mère suffisamment bonne » : qui s’identifie étroitement à son bébé, et s’adapte à ses besoins ; ce qui permet à l’enfant de développer son potentiel inné : physique et psychique.

L’enfant peut éprouver un sentiment de continuité d’existence et faire apparaître son vrai soi «  vrai self »

Du côté de la mère cette période est appelée «  préoccupation maternelle primaire »

2ème phase de « dépendance relative » : l’enfant perçoit sa mère comme séparée de lui ; il a acquis une représentation de la mère qui lui permet de patienter; il conçoit les objets comme extérieurs au soi (self)

« La mère suffisamment bonne » se dégage peu à peu de l’identification intense : elle reprend sa vie personnelle et/ou professionnelle, et introduit des « défauts d’adaptation » ajustés au développement de l’enfant : qui permettent à l’enfant de grandir : y arriver par soi même est la racine de la confiance en soi.

On doit à Winnicott la notion d’objet transitionnel : apparaît au cours du il s’agit d’un objet (un tissu, un bout de couverture, une peluche, …) que l’enfant utilise à l’occasion des séparations avec la mère, et au moment de l’endormissement. Il représente la mère, il est à mi distance entre une partie de soi et un objet extérieur ; espace transitionnel situé entre la réalité intérieure et la réalité extérieure. Il est utilisé pour le passage de la fusion à la différenciation, pour lutter contre l’angoisse dépressive, de séparation. Le choix d’un objet transitionnel, au cours du second semestre de la vie, est un processus normal dans le cheminement vers l’individuation.

[Dans les situations où la mère s’absente pour un temps qui dépasse la capacité de l’enfant à la maintenir vivante dans son souvenir :

 - usage excessif de l’objet transitionnel : tentative de déni de la séparation et du sentiment de perte de la mère

 - puis désinvestissement de l’objet]
 
 
 
 

2°) LE STADE ANAL :

Deuxième et troisième année.

Stade prégénital
 
 

 A) LES INTERETS DE L’ENFANT :
 
 

Il s’agit de la période où se développe le contrôle sphinctérien anal volontaire.

L’évacuation devient une fonction active : l’enfant a le choix :

 - de pousser et d’expulser

 - ou de retenir

Le plaisir d’exercer cette fonction nouvelle est vif.

Mais il ne supprime pas les satisfactions orales.
 
 

La zone érogène prédominante (source de la pulsion) est la muqueuse de la zone intestinale d’excrétion (ano-recto-sigmoïdienne)

Elle est excitée par le contenu intestinal : le boudin fécal, considéré comme une partie du propre corps de l’enfant qu’il peut soit conserver à l’intérieur, soit expulser au dehors, en s’en séparant.

Ce qui permet à l’enfant de distinguer : objet interne et objet externe

Angoisse anale = être vidé
 
 

L’enfant ressent des sensations agréables pendant l’expulsion / et pendant la rétention des matières fécales

Le type de plaisir tiré du contrôle sphinctérien (rétention-expulsion) se retrouve dans :

 - la manipulation motrice : garder-jeter, retenir-lacher

 - l’activité motrice

 - l’échange : cadeau, argent,…
 
 

 B) LA RELATION D’OBJET

Ambivalente et conflictuelle :

1-conflit de demande entre

 - la mère qui exige que l’exonération se fasse quand elle veut et comme elle veut

 - l’enfant qui veut maîtriser le plaisir de retenir ou d’expulser (plaisir d’exercice), exercer son propre pouvoir, s’opposer à la mère

2-double plaisir

- se soumettre pour être aimé de la mère

- s’opposer pour exercer le pouvoir, dominer la mère

Relation agressive : conduites d’opposition, comportements destructeurs, aspect sado masochique des échanges avec la mère (domination/soumission).

Cette période correspond à la période d’opposition : du non (3ème organisateur de SPITZ).

Dans le processus de séparation-individuation (MALHER), cette période (de 15 mois à 2 ans) est la période de rapprochement où la mère doit répondre à 2 demandes contradictoires : désir d’autonomie, d’exploration du monde, d’affirmation de soi / et besoin de rapprochement. Quand ce retour à la mère est empêché : angoisse de séparation intense.

D’où l’importance de l’objet transitionnel

Signe clinique important de ce processus d’individuation : l’enfant de 3 ans maîtrise l’usage du «  je ».
 
 

En conclusion, c’est une période souvent assez difficile pour l’enfant et son entourage.

Chez l’enfant : angoisse visible dans l’effondrement après la colère, les rituels du coucher, le refuge dans des activités auto érotiques (succion du pouce,…), les manifestations de protestation, de tristesse, ou d’angoisse lors de la séparation.

Du côté des parents : intolérance aux manifestations d’opposition, inquiétudes devant les manifestations d’angoisse de leur enfant.) « 1ère adolescence »
 
 

 C) L’ORGANISATION DE LA PERSONNALITE

Progrès du Moi : grâce à une meilleure représentation de soi, de l’image du corps.

C’est la période où dans le dessin apparaît le bonhomme.

Premières identifications : conduites d’imitations, avec souvent identification à certains comportements d’autrui : identification à l’agresseur qu’on retrouve dans le non, les conduites, le jeu,…

« Moi idéal mégalomane narcissique »LAGACHE, en rapport avec la pensée magique de toute puissance, dans une relation duelle avec la mère.
 
 

3°) LA PHASE PHALLIQUE :

(stade prégénital ; relation d’objet reste duelle)

Valable pour les 2 sexes : pénis / clitoris

3ème 4ème année
 
 

A) LES INTERETS DE L’ENFANT :

- Primauté de la zone génitale : la zone génitale qui était le siège d’impressions et d’excitations agréables depuis la toute petite enfance, mais reléguée au second plan par l’intensité des expériences vécues au niveau oral , puis anal, devient la zone érogène dominante.

1) Plaisir à uriner : il a un double caractère :

 - signification phallique, voire sadique ; la miction est l’équivalent d’une pénétration active, liée à des fantasmes d’endommager ou de détruire.

 - «  laisser couler » plaisir passif d’abandon des contrôles; être caressé.

Chez les filles, ce laisser couler est quelquefois déplacé de l’urine aux larmes.

L’’énurésie, l’éjaculation précoce peuvent être des symptômes d’une fixation/régression à ce stade.

Le contrôle du sphincter vésical est source de fierté narcissique, due au fait que les parents font honte à l’enfant lors des échecs dans ce contrôle.
 
 

La masturbation infantile : ce plaisir est d’abord étayé sur la miction, puis s’en dissocie.

Cette masturbation peut être méconnue des parents. Elle est quelquefois laissée sans limites : l’enfant se masturbant en présence d’autres personnes de la famille.
 
 

2) la curiosité sexuelle infantile :

C’est la période de «la découverte de la différence des sexes » : ressentie en terme de présence ou absence de pénis : «  en avoir ou pas ».

Il ne s’agit pas de la découverte de la réalité de la différenciation sexuelle : seul le pénis a valeur d’existence : tant pour le garçon qui l’a que pour la fille qui ne l’a pas.

[Pénis = organe anatomique

Phallus = fantasme selon lequel la possession d’un pénis procure et signifie complétude et puissance.]

Le plaisir visuel : regarder son organe sexuel ou celui des autres, être vu, se montrer tout nu ; voyeurisme, exhibitionnisme, et attouchements sont banals à ce stade.

L’apparition de la question du comment on fait les enfants est une des conséquences de cette découverte.

La scène primitive : il s’agit de la scène au cours de laquelle l’enfant a été – ou fantasmé être- le témoin du rapport sexuel des parents. Elle fait partie des fantasmes primitifs.
 
 

 B) RELATION D’OBJET :

La relation d’objet n’est pas génitalisée ; certes il y a le primat de la zone génitale, mais la sexualité reste auto centrée. Il s’agit de se procurer du plaisir exclusivement à soi même.

La relation d’objet reste duelle (la triangulation intervient au stade suivant).
 
 

 C) ORGANISATION DE LA PERSONNALITE :

Le conflit en cause met en jeu le narcissisme de l’enfant: sentiment de complétude ou d’incomplétude.

L’instance mobilisée est l’Idéal du Moi.

L’angoisse de castration est, à ce stade, narcissique, prégénitale et phallique. Le pénis est pris pour un phallus, signe de puissance et de complétude. L’angoisse est auto-centrée ; il s’agit d’une angoisse d’incomplétude, de manque.

La conséquence de cette angoisse est la dépression.
 
 
 
 
 
 

4°) LA PHASE OEDIPIENNE : LE COMPLEXE D’ŒDIPE :

De la 4ème année à 6 ans. Il s’agit du premier stade génital.

C’est un conflit entre les 3 personnages familiaux : l’enfant, le père, la mère, on parle de triangulation de la relation d’objet.

« L’ensemble organisé des désirs amoureux et hostiles que l’enfant éprouve à l’égard de ses parents » (6)
 
 

A) LA SITUATION OEDIPIENNE :

Tout se passe comme si à cet âge, l’enfant éprouvait des désirs sexuels concernant le parent de l’autre sexe et ressentait le parent de même sexe comme un rival qu’il faudrait éliminer.
 
 

 a) chez le garçon :

 - attrait érotisé pour la mère,

 - relation au père : ambivalente : hostilité pour le père rival (supériorité réelle) mais aussi attachement pour le père modèle à imiter (dans le projet de séduire la mère ; plaire au père, se laisser façonner par lui)

 - angoisse de perdre son pénis, (constatation que d’autres enfants n’ont pas de pénis : preuve qu’on peut le perdre), d’être châtré par son père comme vengeance de son intérêt pour la mère, et pour le punir de ses conduites masturbatoires : angoisse de castration.

 - La menace de la castration et l’attitude maternelle non érotisée (compétition oedipienne n’est pas réelle mais seulement fantasmatique : puisque la mère a déjà choisi le père) aident le garçon

 - Renonciation à la séduction érotique de la mère (objet incestueux) et à la compétition avec le père

 - Identification au père
 
 

 b) chez la fille :

 - c’est la déception d’absence de pénis qui introduit la situation oedipienne, détournant la fille de sa mère

- réaction de chercher auprès du père ce que la mère a refusé : « envie du pénis » remplacée par le désir d’avoir un enfant du père : compensation possible

 - ambivalence de la relation à la mère :

. Hostilité contre la mère responsable de l’absence de pénis, (et aussi des contraintes de l’éducation sphinctérienne, de la naissance de frère et sœurs,…), hostilité chargée de culpabilité

. Attachement au 1er objet d’amour (vestiges de l’attachement préoedipien)

 - réalité : perte de l’illusion (d’avoir un enfant du père) : identification à la mère.
 
 
 
 

Le Complexe d’Œdipe a un caractère fondateur :

- de toute société humaine : par l’interdiction de l’inceste et l’instauration de la morale

- dans la structuration de la personnalité
 
 

B)L’ORGANISATION DE LA PERSONNALITE :

Le complexe d’Œdipe permet l’accession à la génitalité (avec dépassement de l’auto érotisme primitif, et orientation vers des objets extérieurs), et la constitution du Surmoi et de l’Idéal du Moi

 - Représentation de l’image de soi sexuée.( dessin)

 - Progrès du Moi : développement des mécanismes de défense contre l’angoisse :

Identification : à certains aspects idéalisés du parent de même sexe

Refoulement, déplacement, formations réactionnelles, régression,…

Sublimation :

 - Différenciation du Surmoi :

«  Le Surmoi est l’héritier du complexe d’Oedipe » FREUD

Il intervient comme une conscience morale interne, source de culpabilité en cas de transgression des interdits.

 - Idéal du Moi :

« Résultat de la convergence du narcissisme (idéalisation du Moi) et des identifications aux parents idéalisés » (6)

Constitue un modèle intérieur auquel le sujet cherche à se conformer

sentiment d’infériorité : trop gd écart entre le comportement d’un individu et son Idéal du Moi]

Adéquation des 2 satisfait le narcissisme, l’estime de soi.
 
 
 
 

5°) DE 6 ANS A LA PUBERTE :

 A) LA PHASE DE LATENCE :

Mise en sourdine de la sexualité (variable selon les cultures.) Toutefois tous les modes de plaisir antérieurs sont utilisés (à bas bruit)

L’enfant se trouve peu à peu disponible pour les apprentissages scolaires : entrée au CP, et cursus primaire.

Les enfants qui restent exagérément attachés sur un mode oedipien à un parent ont des difficultés à rentrer dans les apprentissages.
 
 

B) LES RELATIONS D’OBJET :

Extension à l’extra parental : famille, école, société
 
 

 D) L’ORGANISATION DE LA PERSONNALITE :

Le Moi se renforce : le développement de la logique (phase opératoire décrite par PIAGET) permet une meilleure maîtrise du milieu extérieur.

Les mécanismes de défense se renforcent :

Identification : extra familiales

Refoulement : massif des représentations liées à la sexualité et aux relations oedipiennes (responsable selon Freud de l’amnésie des années précédentes

Sublimation : désexualisation des pulsions, déplacement vers des buts socialement valorisés : scolaires, extra scolaires, artistiques.
 
 
 
 

6°) L’ADOLESCENCE :
 
 

C’est une période de crise, de rupture d’équilibre déclenchée par l’arrivée de la puberté. F. DOLTO a parlé de « mort à l’enfance ».

« L’enfant est au bord d’une zone de turbulence que chacun doit traverser pour atteindre l’autre rive : l’entrée dans la vie adulte génitalisée. » (4)

Elle s’étend de 12 ans à l’acquisition de l’autonomie, de plus en plus tardive dans la société française actuelle, (20 ans ? 25 ans ?).

Les profondes transformations sont dues à différents facteurs :

- Facteurs biologiques :

La puberté est une véritable « catastrophe hormonale » : elle entraîne un déséquilibre temporaire massif physique et psychologique.

Le changement spectaculaire de morphologie fait que l’adolescent ne se reconnaît pas dans son corps, et se sent étranger : il ne se reconnaît plus dans la glace.

- Facteurs psychologiques :

Sur le plan intellectuel l’adolescent accède à la pensée formelle (PIAGET) avec la capacité d’abstraction et de généralisation.

Sur le plan affectif, il y a bouleversement et réaménagement des relations à soi même et à son propre corps, et aussi des relations aux parents, aux pairs, aux autres.
 
 

A) REMANIEMENT DES INTERETS :

Les nouveaux désirs dans le domaine sexuel sont exprimés dans les rêveries, les rêves, les conduites, où satisfaction et répression sont mêlés.

Les comportements évoluent : masturbation, flirts, relations amoureuses…

La répression des désirs sexuels utilise des moyens divers : cf. mécanisme de défense.

L’accès à la vie sexuelle sur un mode adulte assumé sans conflit est long et difficile.
 
 

B) RELATIONS :

L’entrée dans l’adolescence est immédiatement précédée par un retour vers le premier objet d’amour: la mère.

Puis apparaît la reviviscence du conflit oedipien. Il est générateur d’angoisse et pousse l’adolescent à renier son attachement familial. Il adopte des conduites d’opposition, avec des comportements plus ou moins provocants, il prend le contre-pied des opinions familiales. Comme s’il voulait contraindre les parents à prendre l’initiative de la rupture des liens.
 
 

C) PERSONNALITE :
 
 

Sur ce plan là aussi, l’adolescent doit opérer une véritable mue, un véritable changement de peau. C’est une période de vulnérabilité, de fragilité narcissique. L’identité est ébranlée : «  qui suis-je ? »

Les préoccupations narcissiques sont vives : sur occupation de la salle de bains, surinvestissement de l’image donnée à voir (tenue vestimentaire, coiffure), inquiétude et insatisfaction concernant le corps propre (importance des préoccupations pondérales des filles « toujours trop grosses »)

Pour protéger le Moi contre les exigences pulsionnelles nouvelles qui sont sources d’angoisse, pour faire face aux conflits qui l’agitent, l’adolescent remobilise tous les mécanismes de défense :

Il refoule, annule, rationalise, régresse, projette, se réfugie dans la rêverie

2 mécanismes de défense sont caractéristiques de l’adolescence :

L’intellectualisation : c’est un refuge dans le monde des idées, l’utilisation de pensées exagérément abstraites par peur de pulsion trop puissantes.

L’affect est transposé en idée et perd sa charge angoissante.

S’en suivent de multiples rationalisations, d’interminables discussions sur l’amour, la mort, considérés de façon abstraite.

« Les adolescents transforment volontiers leurs problèmes personnels en problèmes mondiaux » Anna FREUD

L’ascétisme :

Pousse l’adolescent à renoncer à tout se qui pourrait lui apporter du plaisir.

Il va s’imposer des privations, des épreuves sportives, refuser de se protéger du froid. (Pathologie : certaines anorexies)

.

Ces mécanismes sont souvent transitoires (sauf chez les jeunes qui s’engagent dans des filières d’études particulièrement sélectives, et qui vont développer tout particulièrement la sublimation)

La sublimation existe chez l’enfant, renforcée considérablement à l’adolescence ; il s’agit de transformer sa curiosité sexuelle en curiosité intellectuelle, dériver l’énergie de la pulsion sexuelle vers la curiosité intellectuelle, la création, une activité valorisée.

Le plaisir est tiré de l’activité de l’esprit, des performances intellectuelles, scientifiques, et artistiques.
 
 
 
 
 
 

Au terme de l’adolescence, la formation de la personnalité est achevée dans ses grandes lignes. Elle va continuer à s’enrichir tout au long de la vie adulte.
 
 
 
 

Bibliographie

1- J.BERGERET- Psychologie pathologique.1972, Masson

2- J.BOWLBY- Attachement et perte.1978, P.U.F

3- A. DELEGUE, psychologue à Polytechnique, conférence à l’ENS, « Classes prépa et Grandes écoles : le bonheur ? » France Culture, 2006

4- S.FREUD- Psychanalyse et théorie de la libido, in Résultats, idées, problèmes. 1985, P.U.F.

5- S.FREUD- Petit abrégé de psychanalyse, in Résultats, idées, problèmes. 1985, P.U.F.

6- J. LAPLANCHE et JB PONTALIS - Vocabulaire de psychanalyse.1967, PUF

7- M.MALHER- Symbiose humaine et individuation. Psychose infantile.1973, PAYOT

8- Ph. MAZET, D. HOUZEL – Psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent. 1993, MALOINE

9- JD.NASIO- Introduction aux œuvres de Freud, Ferenczi, Groddeck, Klein, Winnicott, Dolto, Lacan.1994, Rivages/Psychanalyse

10- R.SPITZ – De la naissance à la parole, la première année de vie de l’enfant.1968, P.U.F.

11- D.W.WINNICOTT- De la pédiatrie à la psychanalyse.1969, PAYOT

12- D.W.WINNICOTT- Processus de maturation chez l’enfant.1970, PAYOT