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C'est là que la notion d'Amitié devient problématique: elle nous entraîne vers une régression à un état infantile de dépendance car le besoin est, finalement, un besoin de câlin, d'affection, d'enfant...
Accepter d'en être là est  pour un "adulte" l'AVEU de SON MENSONGE: pardon d'être en besoin, aveu d'imperfection, aveu de faiblesse: On ne peut être un ami pour l'autre car on attend de lui ça dans le fond.. dans une société où d'ailleurs on n'ose pas se toucher et être tendre, et selon cette idée de nous même qui nous a fait se construire "adulte" nous ne méritons pas d'être aimé si on est en demande... pas digne d'aimer... Notre morale, notre égo voudraient que l'amitié ne soit pas confrontée à ce genre de problèmes, qu'elle respecte LES VALEURS, alors que justement elle est le salut de CE problème:
rester sociable ou associable dans les canons de la société!
 

Shrek "...  pardonnes moi.. je ne suis qu'un gros crétin d'Ogre..."
L'âne "Hé! c'est fait pour ça les amis!"

"Adulte" mais enfant inachevé dans son coeur.

En attente: une rencontre physique (corporelle), pardon total de son corps même... Mais Besoin immense... impardonnable, personne sur terre pourrait aimer cela... seul Dieu pourrait!
On a donc inventé les religions pour croire en Dieu faute de l'avoir directement ressenti dans le contact qui nous a donné le droit de vivre.

L'adulte se dit "on n'a rien à attendre de quelqu'un"... mais au fond, attend TOUT de lui..
Alors l'amitié s'arrête là sur une demande qu'il est inconcevable d'avouer: partager ce qu'on attendait de parents-Dieu.. et c'est ainsi qu'on se fonde UNE RELIGION.

Ce rôle est donc remis à DIEU le père... si on y croît, mais là, c'est pour l'adute qui a fait d'un besoin d'enfant une RELIGION sans substance si enfant... nous n'avons pas rejoint "DIEU" physiquement dans une fusion totalement intîme de son esprit et d'un corps, et délivré de la matrice (de l'utérus) ce corps AVEC lui (avec le partage et la sécurité de l'Amour des parents). 

(cela correspond à l'entrée de l'âme éthérée dans le corps, à la naissance Cf Fondamentaux de médecine chinoise)

Cette religion d'adulte est une morale (dont les interdits deviennent une névrose en "peur de l'Autre".)... sur laquelle on construit sa "vie publique". On n'existe d'ailleurs que par le regard des autres et celui qu'on porte sur soi même, et on le milite..

Dieu n'existe tout simplement pas chez "l'adulte", pas encore concrêtement tant que on n'a pas intégré l'expérience de le ressentir PHYSIQUEMENT, C'est ce qui se passe quand, en insécurité, on n'a pas intégré sa naissance et qu'ensuite on a oublié qu'on mourrait de sa vie précédente.. (celle de foetus), pour naître...

Le mécanisme de rupture ou d'entente d'une amitié "religion" suit alors "à merveille" l'enneatype et elle suit un mécanisme déterminisme de rupture tacite d'Amitié.

Si la demande de l'un ou l'autre est forte, cela provoque parfois une hystérie (insatisfaction dans le lien d'Amour fondamentalement, manque d'Utérus): une relation perverse.
"un manipulateur et sa victime".. Les deux s'accordent subtilement à NE PAS (faire) NAÎTRE (quelque chose) d'essentiel de leur relation en en restant à un JEU qui permet de ne pas aborder LA question.

En fait la relation perverse est la norme... simplement que dans la normalité la souffrance est trop cachée pour que ça se voit quand les défenses sont bien huilées.

Une relation perverse avec un ami, un peuple, soi même et ses sources de bonheur... C'est au départ une perversion interne à soi!
Si le transfert est analysé et soumis à la méditation, la perversité dans une relation est une merveilleuse occasion de guérir d'une attente en réalité très forte (principe de la psychanalyse),

Ceux qui se projettent sur l'extérieur et réussissent à "compenser" par une réussite sociale ou autre type de réussite,  ne veulent pas guérir et vont à la maladie, laquelle devient leur façon de finalement d'exister et de demander!

Une relation perverse partagée permet de rendre l'autre malade au lieu de soi. C'est ainsi un mécanisme addictif d'entrenir ainsi une relation qui mène simplement à l'attente insatisfaite de l'AUTRE plutôt qu'à soi.

Le besoin de l'enfant inachevé est renaître dans un partage, la confidence,  l'intimité... une intimité qui va jusqu'à la rencontre physique de deux corps qui se désirent finalement: et voilà que de l'Amitié nait un sentiment... Amoureux, fasciné par l'Autre, avec une ambivalence... peur de l'Autre.