peur du contact chez les autistes?
Si il fallait décrire comment un autiste perçoit la vie, peut être n'est t'on pas trop loin en disant que tout est perçu comme si la vie était vécu... "à coté" de son corps, de ses perceptions, sans une participation réelle: l'autiste s'observe penser, observe son corps vivre, observe ses émotions, mais ne les vis pas.
C'est une attitude de Rejet fondamental de ce qui fait la vie.
Alors l'autiste pense "comme un ordinateur" et devient "expert" en
un domaine auquel il est très attaché, faute d'être
attaché à la vie.
Il n'y pas mieux que cette attitude pour observer de l'extérieur
le monde et en faire une thèse... scientifique.
Il observe LA VIE en scientifique détaché.
Ne pas Vivre est très pénible... Pour ne pas VIVRE la frustration de ne pas vivre, il est plus confortable de s'adonner à des compulsions simples et répétitives et de faire fonctionner sa mémoire sur des chiffres et des tas de trucs, et de faire un intense zapping mental.
La peur extrême du contact est ce qui est souvent caractéristique des autistes: ils fuient le contact, l'intimité, et même à cause de ça, ont refusé la tendresse de "parents qui n'y sont pour rien".
En Amour et amitié ils sont si "détachés" qu'on se demande si L'amour et l'Amitié sont des sentiments connus chez eux: du moins le crois t'on... Mais ils essaient: pour paraîtres normaux, et réussir à se faire accepter dans la VIE.
De plus les perceptions sont différentes: les caresses et effleurements
ainsi que certains sons, ou toute forme de sensation sont des souffrances,
qui *justifient à eux seul la fuite de tout contact affectif et
en contrepartie la recherche d'un contact différent, de perceptions
différentes... des les premiers instants suivant la naissance.
D'urgence regarder les choses qui tournent, qui permettent de rien
ressentir d'autre..
Mais les autistes ont.. c'est ce que j'affirme ici, besoin d'étreinte puissante et forte qui justifie en effet chez certains des machines, des thérapies, et qui est même recconue dans certains centre de soins où des gens sont payés à serrer dans les bras des enfants autistes pour les calmer.
D'après leurs partages sur les forums, les autistes qui ont une vie sexuelle ou acceptent les câlins supportent effectivement mieux les massages lents, et appuyés: il leur faut précisément tout ce qui ne se fait pas habituellement en introduction d'un partage affectif: le point délicat est l'apprivoisement du contact: comment le commencer, sans compter les difficultés liées aux odeurs corporelles, souvent falsifiées par les parfums d'un partenaire.
- ne pas avoir de parfums.
- surtout ne pas caresser, effleurer, mais toucher avec une pression
forte et entourer.
les autistes sont en effet en état de scrutation permanente de tout détail gênant, il faut donner un contact global: une étreinte plutôt qu'une caresse, à condition de ne pas avoir peur du contact..
Ce besoin d'étreinte et de contact qui répond à des normes différentes de l'échange affectif ordinaire, justifie aux yeux de certains térapeuthes la pratique du packing pour "rassembler" le "MOI-peau" physique de l'autiste, comme pour les psychotiques: il est censé être éclaté comme un puzzle qu'il faut recoller...
Cela est la cause même du manque de "cohérence centrale"
qui provoque une contre-partie dans le mental (cherchez dans google "cohérence
centrale" "syndrôme d'asperger")
Le contrepied du manque de cohérence centrale est une difficulté-mentale
à ne pas tout mettre en théorie pour tenter d'exprimer la
moindre notion... la théorisation est le moyen de rendre cohérent
ce qui ne n'est pas perçut cohérent dans la vie... pour un
autiste, sans théorie, le monde est incohérent!
Vous connaissez peut être le film de Temple Gredin qui se confectionne une machine à serrer, une "machine à câlin" pour finalement réussir à accepter des câlins d'humains..
Voici ma vision des choses..
Imaginez que vous avez réussi à ne plus avoir faim et que vous pouvez accéder à seulement, de temps à autre, une seule petite cuillère de nourriture qui ne fera que réveiller la faim.. Vous fuirez cette "dosette" de nourriture tel un poison source d'une souffrance aussi irrémédiable qu'une prise de conscience:
AVOIR FAIM ET MANQUER, DEPUIS TOUJOURS ET POUR TOUJOURS..
Imaginez aussi que vous soyez en état de scrutation pour vous
attacher à TOUT, faute d'avoir eu la sensation d'être
attaché à TOUT votre monde intrautérin:
Celà serait du à un stress, chimique ou psychologique
dans l'utérus qui a engendré, déjà même
en cet état embryonnaire, une division dans la conscience qui n'a
donc pas pu être entière pour
- Naître
- Construire un moi dans son intégrité dans tout échange
tactile/affectifs bébé..
- Construire son MOI dans les émotions structurant un langage,
à l'enfance
- S'identifier à un humain pour intégrer sa personalité,
sa morale, sa sexualité.. son rôle dans la société..
En bref: le MOI de l'autiste est fondamentalement NON incarné,
rien n'est "VIE" chez un "autiste" selon cette hypothèse...
Et ne cherchez pas à guérir un autiste par de la suggestion
hypnotique, un transfert psychologique sur du symbolique et de l'imaginaire:
cela ne fait pas partie du concrêt et il ne peux même pas se
prendre au jeux de percevoir ce qui lui manque dans ces outils non intégrés
au MOI: c'est de la manipulation pour lui, du semblant.
En dehors du contact physique, point de salut..
L'autisme serait donc non pas seulement une cause neurologique, mais
un trouble intrautérin même (cause ou conséquence?)
qui ramène à la notion d'incarnation, qui obligatoirement
empêche le cerveau de se câbler selon "les normes":
Il lui manque un "TOUT" pour rassembler le puzzle des perceptions non
incarnées... dans l'utérus déjà s'intègre
L'ATTACHEMENT à TOUT ce qui fait le MONDE... mais à ce niveau
là l'attachement non accompli avec sa mère-monde-incarnation
se dérive sur un attachement excessif à certaines perceptions
avec une fixation sur les détails.
Cette sensibilité aux détails perturbe encore la perception du global, ainsi, l'autiste perçoit le monde avec une conscience "réglée sur une haute fréquence spatiale"... ce qui fait la cohérence de ce monde peuplé de détail... n'est pas perçu; il est ainsi difficile de faire une synthèse satisfaisante sans faire de rapport détaillé, sans inclure le moindre élément dans une théorie qui, en contre partie est autant que possible une théorie du TOUT.
L'autisme serait connu de tous à un certain pourcentage, classer "autiste" ou non un humain est affaire de convention sur un seuil de "normalité"..
TOUT LE MONDE sur terre est plus ou moins "autiste"... et attend de VIVRE et non pas faire semblant...
Ce qui change selon les cas entre autistes et "normaux" c'est ce qui est perçu comme "faire semblant"...
Ainsi, l'autiste subirait ce manque d'Amour à un niveau si essentiel qu'il serait structuré pour compenser... le manque de cohérence centrale.. Le manque de centre!!!
L'autiste cherche à se centrer mais le centre est perdu dans
la souffrance du manque associé, très profondément.
Quand un manque profond, essentiel est devenu contrée par une
défense psychologique, il devient source d'évitement et souffrance
associée; ainsi, le monde perçu s'éclate en multitude
de détails qui faute d'être appréhendés émotivement
"avec le coeur" le seront par la théorisation...
Tout le monde sur terre a eu des "doutes" quand à la sécurité
de "l'environnement" dans son utérus-monde avant la naissance..
Ainsi, je pense que ce que j'avance là vaut pour vous tous,
simplement que c'est peu évident ou très important question
de degré.