Un pélerinage qui prépare à une rencontre avec le divin, et ce à travers le ressenti de son corps devrait être équivalent à
- 8500km à pieds ou à la rame..
- 100000 prosternations bouddhistes (grandes
prosternations)
- 15000 à 20000 km à vélo..
C'est à dire une année de pratique
PHYSIQUE quotidienne, correspondant à une activité de locomotion
musculaire ou équivalente.
Une telle dépense est un minimum pour
être en forme, être prêt pour la rencontre, prêt
pour faire l'Amour, la Réunion avec le centre.. de soi même.
Et faire du sport "comme un boeuf" ne suffit pas... il est judicieux de le faire en état de vigilance quant à la conscience pour être.. un humain en route vers soi même.
Qu'est ce que le sport?
C'est dans son aspect névrotique: "travailler
plus pour gagner plus"... cette fois dirigé vers la performance
physique pour récolter une médaille...
C'est dans son aspect santé une moyen
d'équilibrer l'excès d'intellect par une dépense physique
qui entretient le corps, le remet en état de validité,
apte à
- se bouger
- faire transiter assez d'énergie en lui
pour apprécier la vie et digérer les nutriments.
- APTE à ressentir
Faire du sport est bien souvent une corvée... erreur. C'est au quotidien une jouissance: celle de se ressentir bouger, vivre, et avoir une plus grande liberté physique.
Le mot "sport" est galvaudé... On devrait simplement dire "prendre soin de soi" et considérer que c'est un pélerinage, puis une hygiène..
Pour commencer, un minimum de connaissance de
soi, au moins au niveau mental et intellectuel "une connaissance de son
corps" est nécéssaire pour récupérer un corps
à la dérive qui n'est pas encore "moi" coupé de ses
sensations, qui n'est plus connectés à l'esprit conscient,
et aux sensations et qui risque de gros dommages si un égo maladroit
lui ordonne de faire du sport sans conscience..
En tel cas si on commence par là, il faut
transitoirement, le temps que les sensations viennent prendre en main la
gestion de l'ensemble, se fier à des mesures, un cardiofréquencemètre,
ou à des "trucs" divers pour s'avertir qu'on sort de la condition
bénéfique, comme la vérification qu'on ne peut plus
respirer ni parler quand on dérappe dans l'excès d'effort.
C'est ainsi que ce savoir "sportif" sert à
gérer une remise en forme transitoire, pour préparer une
renaissance, un changement de vie.. ou au minimum trouver un équilibre
physiologique dans lequel le sport n'est plus une corvée de rééducation
fonctionelle, mais une jouissance, celle de se sentir vivre et se déplacer.
On est déjà loin du sport "pour
gagner"...
C'est de l'activité physique pour VIVRE
Il suffit d'appliquer quelques règles simples: cumuler une dépense physique qui est comparable au moins en ordre de grandeur, à celle pour laquelle notre corps a été adapté durant quelques millions d'années d'évolution: 10000 kcal/semaine consacrés à un effort actif, soit 1428 par jour, disons... 1400.
Le tiers de cette dépense physique est encore "comparable"..
Pour ne pas être malade il faudrais au moins
dépenser 500 kcal/jour, ce qui correspond à faire un effort
de 150wh environ ou disons plutôt 2wh/kilogramme..
Et 1 à 2h d'activité physique
par jour!
L'idéal qui permet d'être proche
de la condition physique optimale est plutôt de 5 à 6 watt.heure
par kilo de personne, c'est en principe cette dépense physique là
que cumule un athlète qui se situe dans les 90% des limites humaines
en endurance... La performance "inhumaine" qui est plus forte encore est
obtenue scientifiquement, en calibrant les efforts... en dehors des cas
où la chimie aide cela donne un avantage qui est de l'ordre d'un
tiers de puissance en plus.
Mais cela est inscrit dans une logique de compétition
ou de survie qui est une déviation par rapport à la santé
véritable et la joie de vivre... un pic de forme qui coûte
dans le long terme, ne serait ce qu'au niveau psychique; soit une corvée,
soit une addiction qui cache un manque, soit une survie par ce que c'est...
une profession où il faut, selon le 3eim type "travailler plus pour
gagner plus"...
(avons nous fait une rencontre du 3eim type, en France?)..
Chaque watts.heure d'effort est fourni avec 25% de rendement et demande, en plus du métabolisme de base fait consommer 3.45 kcal (dont le tiers est de la chaleur supplémentaire).
Avec ce qui est raisonable, c'est à dire
2wh/kilo/jour,
et sachant que le vélo demande à peu près 7 wh/km
à une personne de 75Kg, et 150wh font 21 km... cela correspond
également à 10km de marche à pieds, chaque jour, c'est
plus long que le vélo, ça prend le double de temps mais par
ce que la dépense physique est moins intense...
C'est... un minimum pour être en bonne
santé... et pourtant, presque personne n'a "le temps" de se dépenser
au quotidien.
Il est appréciable de se dépenser
intensément et moins longtemps, car si la marche à pieds
fait se dépenser, c'est généralement insuffisant sur
le plat. Il vaut mieux chercher des pentes et grimper des montagnes, ou
faire quelque chose de plus intense que la marche.
La condition à remplir est que cela fait
monter la fréquence cardiaque assez haut pour que le corps s'adapte
et devient ainsi plus libre d'une grande plage de confort entre repos et
pénibilité d'effort... un bon compromis est 75% du maximum
40mn, chaque jour..
Une condition physique valide, qui est compatible
avec une jouissance du corps au contact de la nature, correspond à
la disponibilité de plus de 2.5 watts par kilo sans que cela
soit fatiguant, pendant longtemps, pour pouvoir se déplacer simplement
à pieds dans la nature sans souffrir de chaque pente, pouvoir nager.
Les athlètes d'endurance humains et âgés
de plus de 50 ans disposent encore de 3 à 4 watts/kilos... les athlètes
dopés.. de 6 ou 7, mais pas pour longtemps..
La plupart des gens sédentaire ne disposent
même pas de 1 watts/kilo... ils n'ont à ce stade pas la possibilité
de nettoyer leur corps, de le faire vivre: ils souffrent.
Paradoxalement, ce sont eux les plus fatigués,
par ce que leur métabolisme moyen occupe en moyenne plus de 50%
du maximum, contre 25 à 30% pour une personne qui se dépense
raisonablement..
Il ya aussi autre chose. Il faut pouvoir se reposer.. il doit y avoir un grand écart entre le métabolisme de repos et le métabolisme maximal: cet écart autorise une plage de confort pour VIVRE autrement que couché et passif.
Quand cette condition est atteinte, le coeur au
repos bas en dessous de la moitié, et même en dessous du tiers
de ce qu'il peut battre durant un effort prolongé.
Entre les efforts, le corps est disponible pour
digérer, récupérer, et ressentir avec plus de jouissance
la vie.
La peau est plus près des muscles, les
muscles sont plus dense, les odeurs sont mieux ressenties, les voies respiratoires
moins encombrées, les palpitations cardiaques plus perceptibles, ainsi
que les émotions, et dans le cas d'une rencontre physique avec un
autre être, une étreinte est beaucoup plus jouissive et
peut ainsi mener à une extase guérissante...
je pense qu'une personne en surpoids est mal
dans sa peau, En plus de la difficulté à se mouvoir et à un dos surmené, elle a du mal à respirer, à sentir les tranferts
de chaleur au contact, la pression, ses muscles, elle ne sent pas grand
chose dans tout ce qui pourrait la connecter à la jouissance de renaître
tant bien même qu'elle serait serrée dans les bras, elle aura
bien plus de mal à se sentir entourée entièrement et à
atteindre des états de conscience modifié par un tel contact..
de plus une personne qui n'a pas une bonne santé
à plus de mal à aimer réellement son corps, alors
que cela est nécéssaire pour s'aimer.