Vous voulez changer cela...
Il faut bien commencer...
Mais c'est pas évident: à ce stade, vous ne savez pas
gérer un effort d'endurance, pour la simple raison que tout effort
est.. à endurer comme quelque chose de pénible, ou de ridiculement
peu efficace.
La première des choses à faire, est de ne pas se sentir
ridicule et de commencer à son niveau.
Mais le risque est de trop se ménager et de ne pas faire un
effort quand même efficace, car quand on n'a pas de sensations, on
ne sait pas où on en est.
Le plus simple est de travailler, avant tout, le point faible
Ce sont les facteurs limitants.. ceux qui transforment "ce qui fait
du bien" en souffrance si ils ne sont pas travaillés en priorité
au départ.
1: la fréquence cardiaque car si vous respectez le critère de puissance aérobie (30% en dessous d'un effort qui essouffle), votre pompe cardiaque dont dépend tout l'énergie physique des réactions aérobie (Oxygène + sucres et graisse = énergie) fait les plus grands progrès...
2: Muscles et tendons: Ils doivent avoir
une grande marge et non assurer à grand peine ce que vous demandez..
Vous devrez faire de temps en temps des efforts en fractionnés:
pour produire des efforts intense par petites doses.
Il y a certaines règles à respecter: soit faire 10 mouvements
très forts de suite, et faire des pauses longues..
Soit faire au moins 80 mouvements mais à 15-50% de l'intensité
qui convient pour 10.... avec en tout cas une charge qui vous épuiserait
en 200 mouvements (20 à 30 mouvements par minute)..
Ce qui est à éviter est de faire 10 mouvements avec une
charge lourde puis 12 puis 15 puis 25 avec la même charge, vous arriverez
à 40 peut être, mais ce qu'il sera possible de faire en continu
n'aura guère évolué: vous serez plus fort, plus lourds
mais encore moins endurant!
Cela peut vous paraître compliqué..
Alors pour les mouvements qui sont "fatiguant" diminuez la cadence
jusqu'à pouvoir atteindre, au moins 200 marches d'escaliers ou tout
autre mouvement à la suite... ou prévoyez des séries
de 10 espacés par un repos tel que les 10 suivantes sont faites
aussi facilement que les 10 premières..
et entre 15 et 80 mouvements "forts"?
C'est un chiffre à éviter car on n'entre dans une adaptation
qui n'est pas l'endurance aérobie, mais le volume musculaire, des
gros muscles lourds qui tolèrent donc un plus grand volume d'acide
lactique.
Vous constaterez que presque tous ceux qui veulent du muscle travaillent
entre 15 et 40 fois..
Mais à quoi bon avoir des gros muscles si ceux là fatiguent
rapidement à l'effort et sont lourd à traîner?!
Il vaut mieux être plutôt svelte avec des muscles peu visibles
mais endurants et nerveux, qui du coup sont, malgré leur faible
volume plus puissants, des que l'on dépasse 80 mouvements à
la suite...
Pas de chrono, simplement une idée du temps que vous y consacrez.. vous devriez le faire 20 minutes par jour, au moins, par ce que sinon c'est pas assez pour que l'organisme s'adapte, puis dans l'idéal, faire plus 40 mn à 1h par jour... et cela, presque tous les jours.
Pas de repères basé sur "les autres" pour ne pas
être tenté de "performer", vos repères servent à
vous pour vous assurer de respecter vos marges dans la zone entre "trop"
et "pas assez"...
Une des données les plus importantes à respecter: une
fréquence cardiaque soutenue, mais non excessive vers 75% de la
FC maximum (généralement entre 220 - âge pour la moyenne
des sédentaires, et 210 - age/2 pour ceux qui sont entraînés)
Vers 150 à 170 pulses/mn pour un jeune, vers 110 à 130
pulses pour un vieux..
Connaître votre limite d'essoufflement.
Vous mesurez votre fréquence cardiaque tandis que vous vous
êtes essoufflés, et visiblement "dans le rouge"..
Puis vous vous entraînez à gérer un effort régulier,
telle une marche en montée, de sorte à avoir 20 pulsations
de moins que ce qui vous a essoufflé.. Vous vous habituez à
ressentir tout ce qui caractérise ce type d'effort qui est entre
"pas assez" et "trop fort".. (le piège de "trop fort" c'est qu'on
ne s'en rend compte que plusieurs minutes après si on ne surveille
pas son coeur..
Vous devez sentir votre coeur, et vous vous concentrez sur votre respiration
qui doit être ample, en insistant sur les expirations pour augmenter
l'amplitude et les sensations.
Cela est contraignant tant que la sensation gratifiante et évidente de l'endurance n'est pas acquise, et tant que ce résultat là n'est pas obtenu, c'est en ce sens un travail: c'est effectivement du sport tant que ça n'est pas agréable de gérer cela "aux instruments" et que les sensations sont floues, et à ce moment le résultat attendu est de rééduquer le système cardio-vasculaire pour éviter de se dégoûter de l'activité physique.
Il s'agit donc de faire du sport dans le but que, rapidement ça ne soit plus du sport d'en faire.. et d'abandonner l'état d'esprit "sportif" une fois la santé revenue.. (cela correspond en fait à l'abandon d'une vie qui n'était pas équilibré, c'est une nouvelle vie!)
C'est important, car si on ne gère pas comme il faut une "reprise"
d'activité physique et qu'on ne cherche pas à changer de
vie, les progrès ne viennent pas et fautes de sensations agréables,
on n'a pas de réelle motivation, mis à part un espoir de
résultat qui tarde à venir, et du coup on n'entraîne
pas l'organisme à la base aérobie, mais à la tolérance
à l'acide lactique et on condamne facilement la progression, et
là, le sport, c'est chiant, ça ne vient pas vite, et ça
devient une corvée, et ce n'est même pas si bon que ça
à la santé, pas marrant du tout..
Il est souvent difficile de gérer un effort quand on est mal
dans sa peau au propre et au figuré: d'une part l'élan vital
est déjà monopolisé à détourner de l'énergie
vers une compensation, mais aussi des défenses psychologiques
visent à éviter la colère et perturbent l'élan
vers l'activité physique.
Les efforts un peu soutenus qui feraient progresser sont évités
par réticence à contacter son énergie d'élan
vital...
Cette réticence est vécue comme un manque d'entrain,
une fatigue anticipée.
Pour d'autre personnalités, la colère veut s'exprimer trop intensément: il sera difficile aussi de faire des progrès car l'effort sera trop intense, et fait en situation d'impatience ou d'énervement si il doit être géré: tendance à "se battre" ou à "performer" caractéristique des "sportifs" qui se défoulent... qui ont envie de "se donner à fond", et qui, quelque part se violentent eux même... épuisés de leur effort trop violent
Là ou est l'erreur, c'est que le sportif, conformément
au type3 de l'ennéagramme... tente d'être "un battant"..
il se bat contre lui même.